La carte du mois de juin 2009

André Honnorat
et la lutte contre la tuberculose

 

Élu député des Basses-Alpes en 1910, André Honnorat va consacrer une grande part de son énergie à la lutte contre la tuberculose . Le 22 janvier 1914, il propose plusieurs amendements sur l'hygiène et les soins apportés aux jeunes hommes effectuant leur service militaire, notamment l'interdiction de renvoyer un soldat dans son foyer sans qu'il n'ait été traité contre la tuberculose. Le 15 avril 1915, la Chambre des députés ratifie cet amendement en votant des crédits pour la création d'installations sanitaires où les poilus seront curés contre la tuberculose. Il fonde, en 1916, le Comité d'assistance aux anciens militaires tuberculeux. Le 7 décembre 1919, la loi dite « loi Honnorat » institue des sanatoriums pour les tuberculeux.
En 1920, il participe à la fondation de l'Union internationale contre la tuberculose. La même année, il est nommé ministre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts et fait voter des textes permettant de mettre en congé de longue durée les maîtres d’écoles et de lycées atteints de tuberculose. En 1921, il est élu sénateur des Basses-Alpes et devient membre des commissions des Affaires étrangères, de l'Éducation nationale et de la Santé publique. Président de l’Office national de l’hygiène sociale, il succède en 1925 à Léon Bourgeois comme président du Comité national de défense contre la tuberculose (CNDT), dont il avait été, avec lui, l’un des fondateurs. Membre de l'Institut Pasteur de 1932 à 1934, il crée la Fondation Roux qui attribue des bourses aux jeunes scientifiques étudiants à l'Institut Pasteur.

 


SAINT-HILAIRE-du-TOUVET : M. HONNORAT, Auteur de la loi sur les Sanatoriums pose, au nom du Comité National de défense contre la tuberculose, la première pierre du Sanatorium des Étudiants (Œuvre créée par l'Union Nationale des Associations d'Étudiants de France).

* * *

Le Sanatorium des étudiants de France est un établissement situé à Saint-Hilaire-du-Touvet près de Grenoble qui après avoir accueilli les étudiants tuberculeux jusque dans les années 1960 s'est orienté vers les étudiants et lycéens suivant des thérapies lourdes, ou handicapés, qui peuvent ainsi suivre leurs études. Il porte aujourd'hui le nom de Centre médico-universitaire Daniel-Douady (CMUDD) et constitue l'une des 12 cliniques de la Fondation santé des étudiants de France (FSEF).

Cet établissement est crée formellement lors du Congrès de Clermont de l'UNEF en 1923, sous l'impulsion de militants de la Faculté de médecine de Paris. Après des difficultés dans sa construction, dues principalement à des erreurs de gestion, il ouvre en 1933, et accueille son premier patient. Son premier médecin directeur, le Dr Daniel Douady lui donne un retentissement très fort, et avec l'aide de l'UNEF, se met peu à peu en place un système permettant aux étudiants tuberculeux d'étudier malgré les contraintes de la cure.
Autour du sanatorium proprement dit se met en place tout un réseau de maisons de cure, de précure et de post-cure, qui va considérablement se développer après la guerre, en particulier grâce à la fonction de directeur de la Santé du ministère de l'Éducation nationale qu'occupe Daniel Douady. Des établissements pour les étudiantes et les lycéens vont eux aussi s'ouvrir dans les années 1950 sous l'égide de la Fondation du sanatorium des étudiants de France, devenue depuis Fondation santé des étudiants de France (FSEF).
Dans les années 1960, avec le recul de la tuberculose, la FSEF va créer des maisons de repos destinés aux étudiants, et va réorienter ses cliniques vers le traitement post-opératoire, la rééducation, et le handicap. C'est la vocation actuelle des établissements qu'elle gère encore. La FSEF est, avec la MNEF, à l'origine des Bureaux d'aide psychologique universitaires (BAPU). La FSEF est avec la Mutualité étudiante et les Œuvres une des réalisations les plus pérennes du mouvement étudiant en matière d'aide sanitaire et sociale.
(Source : Article Sanatorium des étudiants de France de Wikipédia en français)

 


Édité en 1939 par le Comité national de défense contre la tuberculose, ce carnet de timbres célèbre les vingt ans de la loi Honnorat (7 septembre 1919). Celle-ci impose à chaque département l’obligation d’édifier un sanatorium public, ou à défaut de passer un accord avec un autre département. Au bout de 20 ans, comme l’indiquent les chiffres imprimés sur la première page du carnet, les résultats sont spectaculaires : le nombre de sanatoriums a été multiplié par 4, le nombre de lits par 8. Ce carnet témoigne d’une étape importante dans l’histoire de la lutte contre la tuberculose.

Haut de page

Retour à la liste des archives